Les problèmes économiques devancent l’environnement
27 avril 2011 - Toronto - A quelques jours des élections fédérales, un nouveau sondage opéré par l’Institut Historica-Dominion compare l’attitude, les problèmes et les intentions des jeunes électeurs à ceux des électeurs avertis. Et ce, dans le but d’avoir un une vision précise de l’engagement des jeunes du Canada, qui a atteint un faible taux de participation (37%) lors des dernières élections fédérales.
Le sondage en ligne auprès de plus de 800 jeunes et de 3.000 électeurs avertis conduit par l’Innovative Research Group demandait aux personnes interrogées de répondre à 30 questions, dont certaines sur la probabilité qu’ils aillent voter, leurs principaux problèmes, leurs intentions de vote et leurs valeurs. Cette étude comprend un suivi du scrutin des jeunes de 2006 et 2008. Le sondage a révélé que l’agenda de la jeunesse reflétait celui des électeurs avertis. Plus du tiers (35%) des jeunes canadiens classent « mon niveau de vie sera inférieur à celui de mes parents » en tête de leurs inquiétudes, suivi de « une autre récession économique » (18%) et « il n’y aura pas de services médicaux quand j’en aurai besoin » (14%). L’environnement (14%) et loin derrière, les coûts de l’éducation (3%).
« Il est essentiel que l’on comprenne ce qui dérange les jeunes électeurs » déclare Jeremy Diamond, directeur, développements et programmes de l’Institut Historica-Dominion. « Si l’on comprend mieux leurs points de vue et leurs valeurs en tant que groupe à part entière néanmoins divers, il sera plus facile de les atteindre et de les encourager à faire entendre leurs voix ».
Les données montrent que les moteurs de la participation électorale des jeunes inclus la connaissance, les parents et les valeurs des électeurs. Plus les jeunes en connaissent sur la politique, plus ils seront enclins à voter le jour des élections. Les jeunes qui parlent de politique chez eux ont deux fois plus tendance à voter. Ceux qui considèrent le fait de voter plus comme un devoir qu’un choix (44% des jeunes, 77% des canadiens) vont voter deux fois plus. Les jeunes qui voient le vote comme un choix ont augmenté de 7% depuis les dernières élections (de 46% en 2006 à 53% cette année). La langue est aussi un facteur clé : 71% des jeunes francophones déclarent qu’ils votent contre 49% des jeunes anglophones.
Ces conclusions sont publiés en partenariat avec le magazin Maclean’s, dans lequel les résultats complets apparaitront dans l’édition Election du 28 avril et sur www.macleans.ca.
D’autres résultats clés :
- Une majorité des jeunes canadiens (53%) affirment qu’ils iront voter lors des prochaines élections fédérales. Ce qui est de 35% inférieur à la moyenne nationale (9 sur 10 soit 88%).
- 74% des jeunes pensent qu’il est plus important de faire du volontariat dans une communauté que de voter.
- Un nombre surprenant de jeunes (56%) pensent que la politique est un bon moyen de changer la communauté.
- Une majorité de jeunes (59%) s’accorde à dire que dans une certaine mesure, « les partis politiques sont plus intéressés par se faire entendre que de s’adresser à moi comme à un adulte » comparé à 74% de l’ensemble des canadiens.
- Contrairement aux idées reçues, les médias sociaux ne jouent peut-être pas un rôle si déterminant chez les jeunes. Seulement 8% des jeunes ayant participé au sondage utilisent régulièrement Twitter et une grande majorité (78%) ne possèdent pas de compte Twitter.
- La facilitation des votes est essentielle à l’engagement : si les jeunes pouvaient voter en ligne, ils seraient bien plus nombreux à participer.
L’Institut Historica-Dominion est le plus grand organisme charitable voué à la promotion de l’histoire, de l’identité et de la citoyenneté au Canada. Sa mission est de former des citoyens actifs et informés grâce à une meilleure connaissance et une plus grande appréciation de l’histoire et du patrimoine du canada.
Les commanditaires du Projet de la démocratie comprennent RBC Fondation et la Fondation Aurea.