Canadiens ne connaissent pas l’histoire des femmes : 55 % échouent à un examen
Toronto – 15 octobre 2018 – Connaissez-vous les « Cinq femmes célèbres » de l’Alberta et l’affaire « personne »? Les réalisations d’Agnes Macphail et de Thérèse Casgrain? Le rôle des femmes durant la Deuxième Guerre mondiale? Lorsqu’il est question de l’histoire des femmes dans notre pays, la plupart des Canadiens ont besoin de se faire rafraîchir la mémoire, selon un nouveau sondage de Historica Canada effectué par Ipsos. Le sondage présentait aux Canadiens 12 énoncés abordant l’histoire politique, les arts, la culture et l’histoire militaire. Plus de la moitié (55 %) des répondants ont échoué au test, alors que seulement 3 % d’entre eux ont obtenu un « A ».
Seulement quatre Canadiens sur dix (39 %) ont reconnu que le Canada n’a jamais élu de parti fédéral avec à sa tête une femme, l’une des questions les plus ratées. Bien que Kim Campbell ait assumé les fonctions de premier ministre en 1993, elle n’a jamais mené le parti dans une élection gagnante. De façon surprenante, les personnes qui ont l’âge de se souvenir de son mandat ont eu les pires résultats à cette question, avec seulement 34 % des personnes de plus de 55 ans répondant que cet énoncé était vrai, en comparaison avec 43 % chez les personnes âgées de 18 à 34 ans.
« Ce sondage réaffirme l’importance de partager les histoires qui ont été ignorées dans le passé », a affirmé Anthony Wilson-Smith, président et chef de la direction de Historica Canada. « C’est ce sur quoi se concentrent plusieurs des programmes que nous offrons, incluant le guide pédagogique à venir Les femmes dans l’histoire du Canada. »
Deux tiers des Canadiens (65 %) ont reconnu qu’Alice Munro, Margaret Atwood et Lucy Maud Montgomery sont quelques-unes des auteures canadiennes les plus connues, soit la réponse avec le plus grand taux de succès du sondage. Margaret Atwood a aussi été choisie comme l’une des femmes avec qui les Canadiens aimeraient le plus partager un repas (4 %), délogée seulement par Céline Dion (10 %) et Shania Twain (6 %).
À ce sondage en ligne auprès de plus de 1 000 répondants, les gens du Manitoba, de la Saskatchewan et des provinces de l’Atlantique ont obtenu les meilleurs résultats, avec un taux de réussite de 55 % en comparaison avec la moyenne de 45 %.
Parmi les autres conclusions :
- Dans les provinces de l’Atlantique, sept personnes sur dix (70 %) savent qu’en 1929, les « Cinq femmes célèbres » de l’Alberta ont obtenu la victoire dans leur combat pour que les femmes soient considérées comme des « personnes » aux yeux de la loi, en comparaison à une moyenne de 52 % dans l’ensemble, et 55 % en Alberta même.
- Six Québécois sur dix (62 %) ont reconnu que Thérèse Casgrain a mené la campagne pour l’obtention du droit de vote pour les femmes au Québec, où les femmes ont obtenu le droit de vote au provincial en 1940, en comparaison à une moyenne de 44 % dans l’ensemble.
- Les Canadiens plus âgés ont obtenu de meilleurs résultats, la moitié de ceux âgés de plus de 55 ans (52 %) obtenant au moins la note de passage.
- Le choix de la femme avec qui les Canadiens choisiraient de partager un repas varie souvent en fonction du lieu de résidence du répondant : 7 % des habitants de la Colombie-Britannique ont choisi Emily Carr, alors qu’elle n’a été choisie dans l’ensemble que par 2 % des gens. Viola Desmond a été nommée par 7 % des gens des provinces de l’Atlantique, en comparaison avec seulement 1 % dans l’ensemble. Céline Dion, elle, était plus populaire au Québec (15 %) que dans le reste du Canada (10 % dans l’ensemble).
Historica Canada offre des programmes que vous pouvez utiliser afin d’explorer, d’apprendre et de réfléchir à notre histoire et à ce que signifie le fait d’« être Canadien ».
Pour ce sondage, un échantillon de 1003 Canadiens âgés de 18 ans ou plus ont été questionnés. La pondération a ensuite été utilisée pour équilibrer les données démographiques pour assurer que la composition de l'échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement, et pour fournir des résultats censés se rapprocher de l'univers de l'échantillon. La précision des sondages en ligne d'Ipsos est mesurée en utilisant un intervalle de crédibilité. Dans ce cas, le sondage a une marge d’erreur de +/ - 3.5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, si tous les Canadiens adultes avaient répondu. L’intervalle de crédibilité sera plus grand dans certains sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être sujets à d'autres sources d'erreur, y compris, mais non limité à, l'erreur de couverture et l'erreur de mesure.