Célébration du patrimoine asiatique au Canada
, Président et chef de la direction, Historica Canada •Une grande partie de la population canadienne considère, à juste titre, la diversité de ses membres comme une source de fierté et comme un atout. En fait, plus d’un cinquième de la population canadienne est né à l’étranger. Ce pourcentage d’immigrants est le plus important de tous les grands pays industrialisés du G7. Ces dernières années, les nouveaux arrivants au pays étaient majoritairement originaires d’Asie, y compris le Moyen‑Orient. Depuis les années 1990, la population canadienne qui, dans le passé, se tournait en priorité vers l’Europe lorsqu’elle s’intéressait aux événements à l’étranger, se considère désormais, elle‑même, sous un angle différent et envisage le monde d’un autre œil. Comme l’a dit l’ancien premier ministre Jean Chrétien : « Le Pacifique rétrécit, alors que l’Atlantique s’élargit! »
Pourtant, l’histoire des immigrants asiatiques au Canada a connu des hauts et des bas. L’immigration en provenance de Chine illustre parfaitement ces vicissitudes. En 1788, les premiers Chinois à arriver au Canada sont 50 colons, artisans de formation, qui accompagnent le capitaine John Meares. Ils participent à la création d’un poste de traite et encouragent le commerce de peaux de loutre de mer entre le détroit de Nootka (sur le territoire actuel de la Colombie‑Britannique) et Guangzhou (Canton) en Chine. En 1860, on estime à 7 000 personnes la population chinoise sur l’île de Vancouver et dans toute la Colombie‑Britannique. Cette population s’accroît avec l’arrivée d’environ 15 000 travailleurs chinois venus, entre 1880 et 1885, pour achever la partie britanno‑colombienne du chemin de fer du Canadien Pacifique qui traverse le Canada d’un océan à l’autre. [PLUS]